Blog - Antoine Delia

~See you later~

I have a dream (3/8)

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Je ne saurais dire le nombre d’heures que j’ai pu passer assis dans une bibliothèque. Et quand j’entrai à l’intérieur de celle de ma ville, un air de nostalgie me frappa en plein cœur. Rien que l’odeur des livres entassés dans une étagère me fit revenir des années en arrière, lorsque je n’étais encore qu’un étudiant. Je me revoyais consulter livre après livre, dans le but de me préparer au maximum pour mon concours d’enseignant. Mais aujourd’hui, j’étais ici dans un tout autre but, et je me dirigeai donc vers le rayon « Scientifique » afin d’en savoir plus sur mon mystérieux rêve. J’avais encore gardé mes anciennes habitudes, et au lieu de commencer par la lecture d’un ouvrage sur le sujet, voilà que j’avais rassemblé une dizaine de livres sur la table la plus proche. Il est vrai que j’ai toujours préféré m’entourer d’une grande quantité d’œuvres pour être sûr de leur fiabilité. Personne n’est à l’abri d’un livre racontant des inepties et il est toujours utile de voir une information confirmée dans un autre livre. Ma recherche commença donc par l’étude du sommeil, pour se rapprocher petit à petit du thème des rêves.


I have a dream (2/8)

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« Fais pas cette tête, t’es jeune ! T’as le temps d’en trouver une autre ! » Mon ami Sam était toujours optimiste. Selon lui, rien n’arrivait par hasard, et si cette fille ne voulait pas se marier, alors c’est qu’elle n’était pas la bonne. Et tout au long de la soirée, j’ai eu droit à une ribambelle de phrases clichées dans le même style. Parmi elles, il y en a une que je déteste entendre : « Une de perdue, dix de retrouvées. » Comme si j’avais envie de trouver dix autres filles. Il n’y en a qu’une qui m’intéressait et elle n’a pas voulu de moi. Je repensais encore à toutes ces choses que nous avons faites à deux. La fois où nous avions fait du manège ensemble et nous avions ri comme des enfants. Ou encore la fois où nous avions fait une bataille d’oreiller dans la chambre, combat dont j’étais sorti vainqueur par KO. Et quand nous allions dans notre boulangerie préférée qui fait les meilleures chocolatines de toute la ville. Et cette fois où nous avions préparé un succulent repas pour pique-niquer, dans ce parc que nous aimions tant. Ses souvenirs me rendaient nostalgique et les larmes commencèrent à monter à mes yeux. Sam le remarqua aussitôt : « Oh non, t’as pas intérêt à pleurer mon p’tit Thomas ! On est ici pour se changer les idées. » Il fit un geste au serveur et celui-ci nous amena deux petits verres remplis d’un breuvage magique censé nous faire tout oublier. Sam poussa un verre dans ma direction et son regard me faisait comprendre qu’il ne serait pas satisfait tant que je n’aurais pas descendu mon verre. « Désolé Sam, mais je crois pas que l’alcool soit la solution.
– Et c’est quoi ta solution ? Tu vas pleurer toutes les larmes de ton corps ? Je sais que ça faisait longtemps que vous étiez ensemble, mais tu ne peux plus rien faire maintenant. Il faut aller de l’avant. »


I have a dream (1/8)

C’est un vendredi que mon cœur a été brisé. Il faisait froid dehors comme n’importe quel jour d’hiver. Mais ce n’était pas n’importe quel jour pour moi. Aujourd’hui, j’allais demander la fille que j’aime le plus au monde de m’épouser. Nous nous sommes rencontrés lors de mon premier jour en tant que professeur. J’ai toujours voulu enseigner depuis mon plus jeune âge et j’adorais l’idée de partager mes connaissances à d’autres personnes pour qu’elles puissent apprendre de nouvelles choses. Là où je m’y connais le plus, c’est en biologie. Le corps humain me fascine de par sa complexité et mon but est de simplifier cela pour mes élèves. J’avais ainsi passé les quelques semaines avant ma rentrée à préparer mes cours, chapitre par chapitre, sans oublier le moindre petit détail. J’avais tout mis en œuvre pour qu’ils apprennent le plus possible, en évitant de les endormir dès la première phrase. Une fois que j’avais tout préparé, je me suis entraîné des dizaines de fois à parler seul dans ma salle de bain, m’imaginant face à une trentaine d’élèves. Les jours passèrent et sans crier gare, le lundi de la rentrée venait déjà toquer à ma porte. Je me sentais prêt.