Culture Club #2 – Whiplash

Posted by Antoine Delia on Monday, April 2, 2018

Trois mois après la sortie de La La Land en novembre 2016, le réalisateur Damien Chazelle se voit récompenser par l’Oscar du meilleur réalisateur, faisant ainsi de lui le plus jeune réalisateur à recevoir ce prix. J’ai eu la chance de voir ce film au cinéma avec le magnifique duo que forme Ryan Gosling et Emma Stone. Je me suis laissé emporter par les couleurs et les musiques du film (qui s’apparent presque à une comédie musicale) et j’ai eu envie de découvrir un peu plus l’univers de Damien Chazelle qui, à en croire sa filmographie, tourne beaucoup autour du jazz. Et aujourd’hui, nous allons parler de son deuxième film : Whiplash.

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Reprenons l’histoire depuis le début. Andrew, âgé de 19 ans, est un grand fan de jazz et joue de la batterie depuis toujours, rêvant de devenir le prochain Buddy Rich. Afin de concrétiser ce rêve, il intègre le conservatoire Shaffer, réputé comme étant l’une des meilleures écoles de musique des États-Unis. Un jour, alors qu’il s’entraîne sur sa batterie, il se fait repérer par Terence Fletcher, un chef d’orchestre émérite, mais également enseignant dans son école. Au vu de ses compétences et de son potentiel, il lui propose d’intégrer son cours, ce que le jeune Andrew accepte aussitôt.

Mais celui-ci va vite s’apercevoir que derrière l’air calme et sérieux du professionnel se cache un homme sadique et intransigeant envers ses élèves, les poussant au bout de leur limite, si bien que ces derniers sont presque terrifiés à l’idée de poursuivre le cours. Mais cela n’arrête en rien Andrew qui, passionné plus que tout par la musique, décide de s’entraîner jour et nuit afin d’atteindre le niveau attendu par son professeur, quitte à se blesser plusieurs fois. Mais cela suffira-t-il à combler les attentes presque impossibles de Terence ?

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Je n’en dirai pas plus sur la suite du film afin de vous laisser le regarder par vous même. En attendant, je vais vous laisser mon avis. Tout d’abord, je suis obligé de m’attarder sur la musique du film, qui est toujours un point central dans les films de Damien Chazelle. Vous êtes constamment en présence d’une musique jazz groovy qui vous projette dans les années 1960 ce qui donne un charme irrésistible au film.

Mais ce qui m’a le plus marqué dans ce film (outre la performance tout simplement hallucinante de J.K. Simmons qui lui a valu l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle) est le point de vue qu’il soulève vis-à-vis du travail et de la réussite. En effet, le professeur pense au plus profond de lui qu’il faut pousser les jeunes talents au bord de leur limite afin de découvrir leur vrai potentiel. Il fait ainsi subir à ses élèves des pressions psychologiques inhumaines avec en tête que seul le plus déterminé continuera et se hissera au sommet, et que les autres abandonneront avant, prouvant leur manque d’envie. Une pédagogie si cruelle est-elle vraiment nécessaire pour pousser les talents cachés à se révéler ? Je

Je vous invite donc très fortement à découvrir ce film magnifique qui montre à quel point nous n’avons pas fini d’entendre parler de Damien Chazelle.